Etudiants Resistants à l'Ordre Etabli !

« Je tiens à rendre hommage au sang-froid et au professionnalisme dont vous avez fait preuve.» C’est en ces termes que M. Sarkozy, ministre de l’intérieur, s’est adressé aux services de police et de gendarmerie le 24 mars dernier. En fait, voilà ce dont M. Sarkozy est fier :

• provocations policières pendant les manifestations (« On va vous mettre dans un transfo ! » pendant les émeutes de novembre).
• gazages et matraquage de lycéens et d’étudiants qui manifestent pacifiquement. 
• le 18 mars, Cyril Ferez, manifestant, syndicaliste SUD PTT, s’est fait piétiner par les CRS. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma.
• des manifestants blessés : 5 étudiants hospitalisés à Toulouse suite à l’intervention de la police lors d’un blocage de gare, …
• 3682 interpellations depuis le début du mouvement étudiant.
• 11 collégiens d’Orange de 13 à 16 ans poursuivis par le Parquet.
• 59 militants condamnés à des peines de prisons fermes : à Paris, des mineurs de 16 ans ont pris15 mois ferme pour racket,…

Répressions policières et peines lourdes en comparution immédiate : voilà la réponse du gouvernement au mouvement de ras-le-bol général actuel (contre le CNE, la loi sur l’égalité des chances avec le CPE, l’apprentissage à 14 ans, le travail de nuit dès 15 ans, la loi Sarkozy, …). Gilles de Robien, ministre de l’éducation, suit la même logique lorsqu’il appelle à l’intervention de la police dans les lycées. Les « bavures » de la police restent impunies (aucune suite n’a été donnée aux plaintes contre les charges des CRS sur Cyril Ferez) tandis que les manifestants écopent de peines disproportionnées par rapport aux chefs d’inculpation retenus. Nous devons aussi refuser la multiplication des délits de faciès lors des interventions policières. Aujourd’hui, nous réclamons la justice contre la violence exercée par l’Etat.